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krukof2's avatar

Triptyque Feerique / Fairy Triptych

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Description

This triptych was made for 3 birthdays, for three fairies who are very important to me :love:

:painter: Acrylics and color pencils on wood :sherlock:


This version will show you the metal parts 
         Triptyque Feerique / Fairy Triptych by krukof2   
Copyright by Rafido
 
Image size
8686x4846px 7.68 MB
Date Taken
Apr 1, 2017, 12:33:32 PM
© 2017 - 2024 krukof2
Comments74
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DameOdessa's avatar
:star::star::star::star::star-half: Overall
:star::star::star::star::star: Vision
:star::star::star::star::star-half: Originality
:star::star::star::star::star-half: Technique
:star::star::star::star::star-half: Impact

Avec Krukof, on peut s’attendre à chaque nouvelle réalisation à un univers onirique unique, envoûtant, inquiétant parfois mais toujours source d’un immense enchantement.
Ce triptyque féérique n’échappe pas à la règle et dès qu’on ouvre l’url on se retrouve littéralement happé par cette composition, tant et si bien que l’on va passer de longues minutes à détailler minutieusement chaque élément, la division en panneau, tout en autorisant une lecture globale, permettant parallèlement une observation minutieuse, portrait après portrait.
Les compositions en triptyques offrent toujours un terrain fertile quant à la définition d’une réel équilibre, d’une harmonie, autorisant ainsi l’artiste à jouer avec les effets de symétrie qu’il pourra sans difficulté aucune émailler d’infimes détails qui viendra rompre l’effet miroir. C’est ce que Krukof a parfaitement réalisé dans ce travail. Si l’on trouve effectivement cette harmonie parfaitement équilibrée dans la structure même de l’œuvre avec un portrait central de face qui semble jouer le rôle d’axe pour ces deux portraits de profil qui se font face, l’artiste n’est pour autant pas tombé dans la facilité du copier/coller et a su donner une personnalité propre à chacune des entité composant ce tableau.
Il va sans dire que Krukof a admirablement joué avec les matières tout d’abord, les effets de textures comme les rendus ; la douceur des plumes et leur courbes délicates, les entrelacs de branchages aux épines suggérées qui les rendent d’autant plus inquiétants, les feuilles mortes aux dessins torturés. L’artiste semble prendre un malin plaisir à nous égarer, mêlant l’organique au minéral, le végétal à l’animal, l’humain à l’onirique, le papier de son support aux effets métalliques (nous remercierons au passage le scanner, éternelle détracteurs des artistes traditionnels qui ne nous permet pas de pleinement apprécier le rendu du fond et ses reflets).
Attardons nous maintenant sur ces créatures éthérées qui représentent le cœur de l’œuvre. Krukof a su les rendre uniques, d’une beauté saisissante et pourtant clairement impossible à identifier, à nommer, leur donnant comme un caractère parfaitement inaccessible.
Ce qui me saisit le plus, c’est le caractère androgyne de ses portraits ; il m’apparait comme impossible de définir s’il s’agit d’un homme, d’une femme, des deux mêlés. Plus on essaye de se focaliser sur ce détail, plus il semble nous échapper et se jouer de nos conceptions. En réalité si l’on s’attache à chaque portrait individuellement, il est impossible de se fixer ; c’est en regardant la composition globale que l’on peut éventuellement supposer que l’entité féminine à gauche fait face à l’entité masculine à droite tandis que l’entité du milieu allie els deux caractères en un caractère hermaphrodite empli d’un hiératisme déshumanisé.
Je ne saurais exprimer à quel point ces trois figures sont saisissantes, séduisantes, envoûtantes et pourtant terriblement hors de l’humain. Elles semblent vivantes mais paraissent nous inviter à les regarder de loin, nous qui ne sommes pas de leur monde, impression renforcée par le judicieux usage des épines et des formes torturées, mise en garde naturelles et évidentes s’il en est.
Là encore le symbolisme naturel se joue de nos perceptions et l’on pourrait presque croire que la figure de gauche est une allégorie du printemps, celle de droite de l’automne et celle du milieu un étrange paradoxe entre l’hiver (le rendu net de ses cheveux et son visage figé) et de l’été (son escarboucle semblable à un astre solaire).
Ces trois personnages semblent avoir entamé un dialogue silencieux, chacun n’ayant qu’un temps de parole prédéfini qui est d’ailleurs présentement dévolu à l’entité de droite aux lèvres entrouvertes tandis que els deux autres l’écoutent, constat ouvrant à toutes les spéculations scénaristiques sur les liens, els relations qui existent entre ces êtres aux préoccupations bien loin des nôtres.
Si l’on devait maintenant s’attacher aux critiques, elles seraient minimes, tenant du pinaillage plus que des réelles doléances.
Si la figure centrale est équilibrée intrinsèquement, je trouve que le profil de gauche est plus fourni et détaillé que ne l’est son homologue de gauche, toutefois, l’effet d’affadissement (disparition des branchages à peine suggérés et figure plus austère) est très probablement voulu par l’artiste (notamment si mon hypothèse de l’allégorie des saisons est juste).
Le point négatif que je mettrais en exergue concernerait plutôt le monochrome qui est peut-être un peu trop plat. Attention ! Ce n’est pas une critique mesquine et facile, seulement la traduction d’un goût personnel. Même si j’admire Krukof pour sa maitrise des couleurs, son rendu des ombres, je trouve qu’il aurait été possible de donner encore plus de relief à l’ensemble en ajoutant des touches de couleurs éparses afin de donner un effet de contraste qui aurait fait ressortir certains éléments. Là on a une composition à mon goût un peu trop « ton sur ton » qui rend l’ensemble un tantinet trop plat (à cet égard je suppose que l’effet métallique dont le scan nous prive doit surement éviter ce ton sur ton…)
En définitive, ces menus défauts n’ôtent nullement une once de charme à cette majestueuse composition, d’une saisissante beauté, ouverte à toutes les interprétations, qui restent tout aussi occultes que les figures qui la composent garderont leur mystère propre et ne nous permettront sans doute jamais de définir une réponse claire quant à leur identité et ce qui se cache derrière leurs expressions énigmatiques.